Mon disque dort…
Ho, il est bel et bien sorti à l’automne du couvre-feu. Mais ce disque savait-il dans quel monde était-il né? Savait-il que pour être entendu, découvert, les médias ne suffisaient pas? Surtout pour moi, l’inconnu des grandes ondes. Plus « entubé » que « youtubeur », tu meurs!
Mon disque dort… et moi c’est tout comme. Sentant depuis quelques semaines, détenir le pouvoir créatif d’une remontée mécanique, gonflé par l’inspiration chronique d’un manège type « montagnes russes » gelées par manque de cris! Je suis en manque de scène mais saurai-je encore l’occuper? Heureusement il y a le métro, le train pour la chaleur humaine… Je le prends volontiers pour me rendre à St Denis, dans le quatre vingt treize, retrouver des enfants formidables! Grâce à Gaëlle Hermant, Viviane Hélary et l’équipe du Théâtre Gérard Philipe, j’ai la chance d’animer des ateliers musicaux autour de L’enfant océan, adaptation libre du Petit Poucet, de Jean Claude Mourlevat.
Je souhaite pour cette nouvelle année que nous puissions retrouver les sentiers du plaisir. Celui de s’enfermer dans une salle obscure et pleurer d’émotion, celui de transpirer dans une salle de concert, celui d’être perturbé devant une performance d’acteurs… Mais dans ce monde où tout est manuel, je rêve d’un grand cirque tout automatique de bon sens et de folie. Nous serons là, spectateurs affamés, acteurs des espoirs du lendemain qui chante. Mais les rêves sont fait pour les gens qui dorment. Comme un disque en deux mille vingt et un.
Faites gaffes à vous et aussi tout autour.